Bouwunie veut une adaptation de la loi pour le travail occasionnel

"Cette loi est du vol pour l'entrepreneur indépendant"

Bouwunie veut que la loi relative au travail occasionnel soit adaptée. Cette loi doit permettre de gager des revenus complémentaires sans payer de charges jusqu'à un montant de 6.000 € par an. Elle s'applique aussi aux travaux effectués sur ou dans une maison. Il s'agit donc d'activités de construction ne nécessitant aucune qualification et sur lesquelles il ne faut pas payer de taxes. Selon la Bouwunie, il s'agit de concurrence déloyale: en effet, pour des travaux similaires, les entrepreneurs indépendants ont de nombreuses obligations: donner une garantie, disposer des connaissances et des compétences adéquates, des assurances nécessaires ... Tout cela fait en sorte qu'un travail de 6.000 € via cette loi correspond à un travail professionnel de 15.000 € pour l'entrepreneur indépendant. Pour Jean-Pierre Waeytens, secrétaire-général de Bouwunie, c'est très clair: "C'est du vol légal et organisé. Soit le gouvernement supprime ces activités - qui ont leur place dans le circuit économique normal - des champs d'application du travail occasionnel non taxé, soit elle donne aux entrepreneurs indépendants la possibilité de gagner jusqu'à 500 euros par mois non taxés."
Bouwunie ne croit pas à la limitation à 6.000 €. "Celui qui croit qu'un bricoleur va se limiter à 500 euros par mois se fourre le doigt dans l'oeil. Une fois en contact avec le client, il peut encore effectuer des travaux supplémentaires, hors de la plate-forme. Il s'agit de travail au noir ni plus ni moins et de missions qui passent sous le nez des entreprises de construction ayant pignon sur rue."
A côté de ça, d'autres situations perturbant la concurrence ne sont pas résolues. "Ainsi, l'abaissement des charges pour les entreprises de construction reste lettre morte car les règles d'application correctes ne sont toujours pas connues. Les autorités feraient mieux de s'occuper de ça d'abord."