Les entreprises souffrent de la conjoncture économique actuelle
Baromètre des PME UNIZO Q1 2022
Le récent baromètre des PME d'UNIZO montre que les PME sont pessimistes quant à l'avenir. "C'est la guerre en Europe et cela nous concerne tous", déclare le directeur général Danny van Assche. "Tout comme les familles, les entrepreneurs souffrent également des conditions économiques actuelles. L'incertitude causée par la guerre, la hausse des prix de l'énergie et des matières premières et l'indexation élevée des salaires et des attentes en matière d'indexation pèsent lourd dans la balance."
Baromètre des PME
Ces conditions commerciales incertaines et volatiles sont reflétées dans le dernier Baromètre des PME d'UNIZO. La confiance des indépendants et des PME reste inférieure à zéro au premier trimestre de cette année. Il y a un statu quo par rapport au trimestre précédent, alors qu'entre-temps, presque toutes les mesures de couronnement ont été levées. Actuellement, il y a 7 points de pourcentage de moins d'entrepreneurs positifs que négatifs, alors qu'à la fin du troisième trimestre 2021, il y en avait 10 de plus. Les entrepreneurs sont particulièrement pessimistes quant à leur rentabilité future et à la situation économique générale. Un sur quatre (27%) s'attend également à une diminution des carnets de commandes.
"Les chiffres montrent que les entrepreneurs sont en eaux troubles", déclare Danny Van Assche. "La guerre en Ukraine crée des incertitudes et la facture énergétique pèse lourd. Le gouvernement a déjà pris des mesures pour soutenir les familles, mais les entreprises attendent des solutions. Plaider maintenant pour des augmentations de salaires et l'abolition de la loi sur les salaires, comme le fait le syndicat, est une tâche impossible pour les PME qui se battent pour garder la tête hors de l'eau dans les circonstances actuelles".
Inflation
UNIZO souligne les taux d'inflation très élevés depuis l'automne 2021: de 2,9% en septembre 2021 à pas moins de 8,0% en février 2022, le niveau le plus élevé depuis mars 1983. La Belgique reste l'une des rares économies de la zone euro où l'évolution du coût de la vie se reflète automatiquement dans les salaires. L'indice pivot a été dépassé pour la dernière fois en février 2022. Selon les dernières prévisions du Bureau fédéral du Plan, il en sera de même en juillet 2022.
"Avec le dépassement de l'indice spil en décembre 2021, cela signifierait que les prestations sociales et les salaires du gouvernement seraient augmentés pas moins de trois fois de 2% au cours de l'année 2022. C'est sans précédent. Ce n'est qu'en 2008 qu'il y a eu trois indexations automatiques en un an", explique Danny Van Assche.
Danger de spirale salaires-prix
La hausse de la facture énergétique pèse sur les entrepreneurs. Grâce à l'indexation automatique des salaires bruts, les entreprises paient deux fois la hausse des prix de l'énergie. La Banque nationale de Belgique et le Bureau fédéral du Plan, entre autres, ont déjà mis en garde contre une spirale salaires-prix, qui pourrait mettre en péril la position concurrentielle de l'économie belge et entraîner des pertes d'emplois. Une spirale salaires-prix se produit lorsque l'augmentation des coûts salariaux par produit est répercutée et que la hausse des prix entraîne une augmentation des revendications salariales.
Maintenir la loi sur les salaires
Sur la base des perspectives d'inflation de décembre 2021, le Conseil Central de l'Économie a estimé le handicap du coût salarial en 2022 à 1,2%. À l'heure actuelle, ces perspectives semblent trop prudentes et l'inflation est plus élevée que prévu à l'époque. Par conséquent, ce 1,2% est susceptible de passer à 2%. La loi sur les salaires prévoit que ce handicap de coût salarial est automatiquement pris en compte dans le calcul de la marge salariale maximale disponible 2023-2024.
"En raison de l'augmentation des coûts salariaux, la compétitivité de nos entreprises est sous pression par rapport à nos pays voisins", déclare Danny Van Assche. "Il est donc crucial pour nous que la loi sur les salaires soit correctement appliquée. L'augmentation des salaires ne tombe pas du ciel, ce sont les employeurs qui doivent la gagner et la payer."
